Riche de 20 ans de recherches et de plus de 290 sources, le livre intitulé L'hypothèse interdite propose une approche de l'ovni par le versant des enlèvements extraterrestres. Loin des débats stériles sur les UAP, cette enquête audacieuse qui redéfinit le phénomène renoue avec l'ufologie visionnaire, celle qui nécessite de garder l'esprit ouvert et le sens des priorités pour ne pas passer à côté du sujet, et du danger.
L'ovni défie les scientifiques, car il ne se soumet pas à leurs protocoles. Par conséquent, nombre d'entre eux ont préféré ridiculiser ceux qui en parlent plutôt que d'avouer leur impuissance devant le phénomène. Cependant, les preuves s'accumulent, et elles finiront par convoquer la science. Cette dernière sera bien obligée d'admettre que son hubris a fait perdre du temps à l'humanité, voire l'a mise en danger. Car les implications de cette immixtion étrangère à notre entendement ne concernent pas seulement la navigation aérienne. L'intégrité physique des enlevés ainsi que notre processus reproductif sont directement impactés. Et les conséquences de ces opérations sont ignorées, ou pour le moins minorées.
Certains gouvernements s'intéressent également au sujet, mais on s'interroge sur leurs objectifs lorsque l'on constate leur approche incomplète et leurs conclusions élusives. En attendant, les témoignages et les indices matériels qui émergent viennent plus souvent des chercheurs indépendants, des observateurs et des victimes. Ces manifestations n'ont pas des intentions positives si l'on en juge par leur façon de maintenir le flou sur la nature de leur projet. Les échanges rapportés par les contactés ayant communiqué avec des aliens (de visu, pas à distance) se résument à un discours en contradiction avec leurs actes. Pour déjouer cette manipulation, il est donc urgent de mettre fin à plus de 70 ans d'atermoiements ufologique, pour ne parler que de l'ère contemporaine. Les enseignements tirés des rencontres rapprochées suffisent à nous convaincre qu'il est préférable de nous mobiliser autour des objectifs des occupants des ovnis, plutôt que sur les seules caractéristiques du phénomène.
La majorité des ufologues sérieux se concentrent sur la nature de l'ovni par l'intermédiaire de l'examen des preuves physiques et visuelles. Mais cette approche me paraît vouée à l'échec en raison de notre niveau de connaissance scientifique actuel qui est inférieur à l'intelligence qui a conçu ce que nous observons si l'on en juge par ses capacités. L'originalité de mon étude tient dans le fait qu'elle se focalise sur les velléités des occupants de ces engins volants. Cette démarche me semble plus urgente et plus facilement atteignable en adoptant une attitude équivalente à celle permettant de dépasser les blocages que peut rencontrer toute étude scientifique, à savoir : « manipuler le même paquet de données qu'auparavant, mais de les placer dans un nouveau système de relations les unes avec les autres en leur donnant un cadre différent1 ».
La présence des ovnis est une constante dans l'histoire de l'homme. Cependant, son examen nous permet d'observer que plus les capacités technologiques de l'humanité sont développées, plus l'ovni prend un aspect qui ne laisse paraître aucun détail. Donc si l'on veut avoir une chance de percer le mystère, il apparaît logique de revenir en arrière sur l'échelle du temps pour atteindre une période où l'ovni avait moins tendance à dissimuler sa vraie nature. De la même façon, on peut supposer qu'alors ses occupants étaient plus déchiffrables sur leur mobile. C'est ainsi que j'ai relié les enlèvements extraterrestres à une symbolique qui les éclaire autant qu'elle occasionne une relecture de l'histoire, de la mythologie, et de l'archéologie. L'aspect sacrificiel des abductions et l'approche entomologique sur leurs instigateurs donnent une nouvelle perspective au projet des visiteurs.
Si je me suis concentré sur les enlèvements extraterrestres, c'est également parce que ce sont certainement les manifestations qui ont le plus à nous apprendre puisque ce sont celles qui rapprochent le plus l'observateur (ce dernier étant involontaire pour le coup) du sujet de l'étude. Les enlèvements extraterrestres sont considérés comme des incongruités dangereuses pour la majorité des ufologues qui préfèrent s'en tenir aux objets volants, dans le but de ne pas entamer encore davantage leur niveau de crédibilité. La plupart ont fait l'impasse sur ce sujet pour des raisons qui ne font que reproduire le biais de la science académique : il n'est possible d'avancer qu'à l'aune de la validation de ses pairs. Et la nature ayant horreur du vide, l'ufologie sérieuse a abandonné l'idée du contact et la communication à une version plus croyante et newage, incarnée notamment par CE5 et certaines tendances postmodernes, avec toutes les dérives sectaires qui peuvent s'en suivre.
Pour la doctrine académique, il s'agissait, et il s'agit toujours de confirmer ce dont la communauté est convaincue, d'attribuer les anomalies à des biais ou des explications naturelles, et de décrédibiliser les argumentations alternatives en les assimilant à de simples spéculations. C'est ainsi qu'entre autres choses, des peintures antédiluviennes aux récits considérés comme mythiques, les témoignages du passé ont été interprétés selon un certain conformisme scientifique. Débarrassé de ce dernier, il ne reste plus que les faits et la logique pour guider notre réflexion, et percevoir des relations jusqu'alors invisibilisées par l'orthodoxie. La recherche de nouvelles hypothèses, selon Thomas Kuhn, est « une manière efficace d'affaiblir l'emprise intellectuelle d'une tradition ancienne et de suggérer les fondements de ce qui en constituera une nouvelle2 ». Étudier ce qui manque une fois que les enlèvements extraterrestres ont eu lieu nous donne la possibilité de lire autrement une certaine partie de l'histoire. Et cette nouvelle compréhension du passé conduit en retour à mieux éclairer notre présent, ainsi que le sens de la présence actuelle de nos indésirables.
C'est sur 400 pages et à travers 290 sources que j'ai entrepris cette démarche. L'hypothèse interdite est aussi le fruit d'une vingtaine d'années de réflexion ufologique, que je vous soumets aujourd'hui dans ce qui constitue également un avertissement sur le danger du projet qui se dissimule derrière ces interventions non désirées. Je suis conscient du fait d'être à contre-courant d'une certaine tendance qui tend à présenter les extraterrestres comme des ambassadeurs de la paix et du savoir. Mais il suffit d'observer leurs actes et d'entendre leur communication tels que les rapportent les abductés pour réaliser que notre perception de l'ovni est partielle et partiale, voire que cette approche est induite par le phénomène pour mieux cacher son véritable dessein. Prendre le risque d'ignorer le péril ne nous en prémunira pas.
D'un point de vue pratique, n'étant pas bilingue, j'ai adapté L'Hypothèse interdite en expurgeant dans la version anglaise les expressions trop françaises qui pourraient poser problème pour un public anglo-américain.
Article mis en ligne le 30 août 2025.
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