La vache
1997 SUP.INFO.COM
folle

 

Quelle cause ?

Nous vivons actuellement dans une psychose alimentaire en grande partie due aux effets possibles de la maladie de la vache folle sur l'homme. Les farines animales sont le suspect numéro 1 dans cette affaire, bien qu'elle soit produite depuis le courant des années 50. Mais c'est en 1981 qu'un système de production de farines animales qui n'offrait pas toutes les garanties sanitaires requises a été mis en place au Royaume-Uni. Les températures de stérilisation ont été abaissées tandis que l'étape de l'extraction des graisses par solvants a été éliminée par souci de rentabilité économique et nutritionnelle. Et c'est toujours au Royaume-Uni, en 1986, que les premiers cas officiels d'encéphalopathie spongiforme bovine firent leur apparition. 

Si le rapport paraît évident, on peut tout de même noter que les encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles (ESST), terme générique désignant toutes les maladies lentes dégénératives strictement confinées au système nerveux central, font leur apparition dés le XVIII siècle sous la forme de la tremblante du mouton et de la chèvre.
On peut trouver étonnant que, en 1986, malgré la course au profit, on ai des comportements sanitaires plus douteux que dans la période qui a vu le développement des farines animales, c'est-à-dire après guerre, ou la priorité était donnée à la productivité. 

Les farines de viande d'os de mammifères (FVO), les farines de volailles, les farines de poissons ont été, pour certaines d'entre elles, peu à peu interdites à la distribution en Europe durant ces vingt dernières années. Mais le rapport de l'AFFSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) doit se rendre à l'évidence : « Cette interdiction, mise en oeuvre chez les bovins en Grande Bretagne dés mi-88, en France depuis juillet 1990, puis généralisée à l'ensemble des ruminants en décembre 1994 à travers toute l'Europe, n'a pas empêché l'émergence de cas chez des bovins nés après ces deux dates (...). Les cas constatés chez des bovins « Nés Après l'Interdiction des Farines » représentent plus des deux tiers du nombre total de cas reconnus en France. » L'AFFSA explique cette persistance par : « l'hypothèse (sic!) d'une contamination croisée par les FVO entre les circuits de l'alimentation destinée aux monogastriques (essentiellement porcs et volailles) et celle destinée aux bovins. »
L'AFFSA se permet d'émettre des hypothèses, basées sur des suppositions, qui peuvent mettre en péril 416 usines françaises (chiffres de 1996) qui représentent un chiffre d'affaire de 32 milliards de francs, alors que les incohérences relevées ci-dessus nous montrent que la voie des farines n'est peut-être pas la bonne. Ces hypothèses sont néanmoins suivies par les plus hauts responsables de l'État. 


Qu'est-ce qui peut justifier un écran de fumée de 32 milliards de francs ?

 

Quel lien ?

 Il faut préciser que le lien entre la maladie animale et sa manifestation chez l'homme n'a toujours pas été établi avec certitude. Le premier cas de maladie Creutzfeldt-Jakob est ap paru en 1890, mais n' a été finalement  identifié qu'en 1920. Cette maladie se divise en différentes variations. Les types 1, 2 et 3 de la maladie de Creutzfeldt­Jakob n'auraient pas une origine animale directe. Celui qui nous intéresse ici est le type 4 qui a été décrit pour la première fois au Royaume-Uni en 1996, et qui est " associé " à la présence d'une protéine déréglée appelée prion. On trouve la même signature biochimique dans le cerveau des victimes humaines et bovines. Mais " associée " ne veut pas dire " causée ", comme l'avance Alan Ebringer, un spécialiste en immunologie du King's College de Londres. C'est en mai 1999 qu'il déclare que l'encéphalopathie spongiforme bovine n'est pas causée par des prions, mais par des bactéries ordinaires, fréquentes dans le sol et dans l'eau, qui ressemblent beaucoup aux cellules du cerveau.

Ramassage du foin comme dans l'temps !
Ramassage du foin comme dans l'temps !

C'est cette ressemblance qui serait fatale à la vache, étant donné que les anticorps produits par les bovidés détruiraient indifféremment les cellules cérébrales et les bactéries infectieuses. 
 En ce qui concerne les levures, des mutations intempestives des gènes ont été mises à jour par une étude de Susan Lindquist, de l'Université de Chicago, publiée dans Nature. La présence de prions dans la levure lui permettrait d'accumuler des mutations silencieuses avant de les exprimer toutes d'un coup. Dans son état normal, une certaine protéine indique à la cellule à quel moment elle doit cesser de lire ses gènes et, une fois la transformation effectuée, à quelle moment elle peut se remettre à les lire. Ce mécanisme permet à l'espèce d'exploiter au maximum la variabilité de son génome afin de s'adapter rapidement à tous les environnements qu'elle rencontre. Elle peut, par exemple, s'organiser de telle façon à instaurer une résistance accrue aux antibiotiques, ou à se nourrir dans un nouvel environnement. On ignore pour le moment si un mécanisme semblable existe chez d'autres espèces et si ce mécanisme ne serait pas la cause de la dégénérescence qui nous intéresse. 
 Dans l'édition du 11 avril 1996 de la revue Nature, le Dr Suehiro Sakaguchi, de l'Université de Nagasaki (Japon), révèle que des souris modifiées génétiquement pour qu'elles soient privées de protéines du prion, développent au bout d'un certain temps les mêmes symptômes que si elles étaient atteintes d'encéphalopathie spongiforme. Il en déduit que la protéine du prion a pour rôle d'empêcher la mort prématurée de certaines cellules du cerveau. Lorsque la protéine se change en prion comme dans le cas de la maladie de la vache folle, elle ne pourrait plus exercer sa fonction protectrice. Ainsi, ce serait l'absence de protéine normale, et non la prolifération de la forme anormale, qui causerait la dégénérescence des neurones. Donc les douze jeunes Britanniques atteints de la maladie de Creutzfeldt-Jakob seraient peut-être tout simplement victimes d'une anomalie génétique, ce qui disculperait les vaches.
 Pour Alan Ebringer, il ne fait pas de doute que c'est le cas et que la maladie de la vache folle est une maladie auto-immune, où l'organisme se détruit par lui-même. Ce chercheur appuie sa théorie sur le fait qu'une des victimes de cette maladie dégénérative du cerveau était végétarienne, ce qui tendrait à prouver que ceux qui ont mangé de la viande de bouf contaminée n'auraient donc rien à craindre. A contrario, d'autres chercheurs ont constaté que le fait de manger de la viande crue et de la cervelle augmentait sensiblement les risques de contracter la maladie, tout comme celui de travailler dans l'industrie du cuir ou d'entrer en contact avec des fertilisants contenant des cornes et des os d'animaux. 
Mais a t'on pensé à rechercher les bactéries mises en causes par Alan Ebringer dans ces milieux ?

 

Une alimentation chimique

Une étude rendue publique par un organisme environnemental britannique en 1999 révèle que le lait maternel contient jusqu'à 350 produits chimiques différents, dont plusieurs fortement toxiques, dépassant pour certains jusqu'à 40 fois les doses de polluants autorisées par l'Organisation Mondiale de la Santé.
Il faut préciser que, en élevage, l'utilisation des antibiotiques à des fins thérapeutiques ou zootechnique est courante. Cette dernière permet une amélioration du gain de poids de l'animal que l'on peut estimer entre 2 à 5%, et est basée sur une législation datant de 1974. Toute utilisation d'antibiotique dans une optique thérapeutique conduit tôt ou tard à la sélection de bactéries qui se voient, de plus, résister à plusieurs antibiotiques de familles différentes. Les soins sont alors inefficaces, mais les molécules, elles, perdurent dans la bête, et poursuivent leur routes dans la chaîne alimentaire. Malgré que la législation actuelle a obligé depuis le 1er janvier 1997, à la définition des Limites Maximales de Résidus, Elisabeth Chaslus-Dancla de l'INRA déclare : « Le risque dû au transfert de bactéries pathogènes zoonotiques de l'animal à l'homme existe. Les transferts sont possibles mais il est difficile de les mettre en évidence, de les quantifier et d'en mesurer les conséquences. De plus, lorsque les mêmes molécules sont utilisées chez l'homme et l'animal, il est difficile de faire la part de la sélection de bactéries et de mécanismes de résistance qui relève d'une utilisation à l'hôpital, en médecine de ville ou en élevage. »
Le rapport de la Commission de l'agriculture et du développement rural du Conseil de l'Europe daté du 1er décembre 1999 indique que : « Aucun garde-fou n'empêche un éleveur de donner à ses bêtes des antibiotiques qui n'offrent peut-être pas toutes les garanties médicales. De plus, comme il est souvent difficile de traiter seulement quelques animaux dans un troupeau, l'éleveur peut décider de traiter l'ensemble du troupeau alors que seulement quelques animaux sont malades. Le traitement du troupeau entier augmente fortement le nombre des animaux exposés à l'antibiotique et donc les risques d'apparition de bactéries résistantes à celui-ci. » De plus « Une autre utilisation des antibiotiques en agriculture consiste à pulvériser des antibiotiques sur les récoltes pour empêcher et traiter des maladies. » Mais ce rapport est resté lettre morte et aucune décision n'a été prise à ma connaissance en ce qui concerne l'utilisation des antibiotiques dans la filière agricole. 


ALARIS "MARTIENS" / Victor GARCIA / DAIQUIRI DIGITAL PICTURES
Vache en mauvaise posture...
 
Il est étonnant que la voie bactériologique n'ait pas été reprise en cour par les producteurs de bétail, de farines animales, ou par le gouvernement français qui sait pourtant faire le black-out sur les statistiques des personnes touchées par la maladie de Creutzfeldt­Jacob. Bien que depuis le 19 septembre 1996, la maladie de Creutzfeldt-Jakob et les autres encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles humaines, quelle que soit leur cause, soient inscrites sur la liste des maladies à déclaration obligatoire, les statistiques s'arrêtent à la fin de l'année 1997. En Angleterre, durant les 15 années de la crise, les autorités politiques faisaient également tout ce qui était en leur pouvoir pour museler les scientifiques. Le microbiologiste Stephen Dealler, a résumé la situation ainsi : « On a empêché beaucoup de recherche de se faire, on a empêché beaucoup de publication et beaucoup de recherche ont été menées à l'interne par le ministère de l'Agriculture. Mais il était très, très difficile de porter ces données à la connaissance du public. Les chercheurs qui essayaient de sonner l'alarme n'ont tout simplement pas été écoutés. »

 L'aide-mémoire de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en date du mois d'août 1998 nous sensibilise sur les maladies infectieuses émergentes ou ré émergentes. Le virus Ebola et le Sida font partie des premières, alors que le Choléra et la méningite sont à ranger dans les secondes. L'augmentation du nombre des personnes qui vivent et se déplacent dans le monde et la dégradation des infrastructures de santé publique incapables de faire face aux besoins de la population sont les causes principales de ce constat. Mais l'OMS souligne dans le même document qu'un autre problème émergent de santé publique est l'augmentation rapide du nombre de bactéries qui deviennent résistantes à une gamme de plus en plus étendue d'antibiotiques, qu'ils soient utilisés pour le traitement des maladies ou dans la production d'aliments d'origine animale. Du fait de leur exploitation intensive, les antibiotiques actuels auront perdu toute efficacité d'ici de 10 à 20 ans. Il serait temps de s'alarmer de la situation, quand on sait que la mise au point d'un médicament prend de 15 à 20 ans !

 

Derrière la vache, l'apocalypse

 Selon les résultats d'une étude des chercheurs du Tokyo Institute of Technology rendue publique en 1997, la vache, l'hippopotame et la baleine se partageraient un élément génétique qui ne varierait pas au cours de l'évolution. Cela permettrait de déduire qu'ils proviennent donc d'un même ancêtre commun qui serait un herbivore terrestre vieux de 60 millions d'années. La barrière entre les espèces se voit singulièrement abaissée, et le risque de contamination s'en voit augmenté. 

L'élevage et l'abattage industriels ont été à l'origine d'une agriculture contre nature, transformant des herbivores en carnivores sous antibiotiques. La loi du marché et l'impératif de produire à un coût toujours plus bas l'ont emporté sur les règles élémentaires de sécurité en matière d'alimentation animale.

Qu'avons-nous fait de l'anima, l'âme, qui anime la bête ?  

Le choix d'aliments additionnels visant à augmenter et accélérer la croissance du bétail ou sa productivité laitière (pour arriver à produire 10 000 litres de lait par tête et par an ce qui correspond au sevrage de 12 veaux...) n'est pas pléthorique. Il existe les farines de poisson mais leur coût est prohibitif, comme l'est celui du tourteau de soja qui provient en grande partie du Brésil et des USA, et sous une forme génétiquement modifiée. Il ne reste plus que les farines de viandes, les autres aliments comme les tourteaux de colza et de tournesol ou les protéagineux ayant des niveaux de protéines nettement plus faibles.

Tête de vache
Pouvons-nous encore la regarder en face après tout ce que nous lui faisons subir ?
 
Mais le branle-bas de combat actuel autour des farines animales paraît ridicule quand on porte un regard froid et statistique sur le nombre de décès humains induits relativement, par exemple, au nombre de morts causé par les accident de la route. Par contre il prend toute sa dimension si l'on réalise que la maladie de Creutzfeldt­Jacob n'est qu'un prétexte pour couvrir le vrai problème qui est la possibilité d'une épidémie qui passeraient la barrière des espèces, mettant ainsi à mal tout être en possession d'un cerveau. L'arbre des farines animales cache la forêt des conglomérats de l'industrie chimique et pharmaceutique qui se doivent de développer de nouveaux agents antimicrobiens et de nouvelles méthodes de lutte contre les maladies contagieuses. Cette fuite en avant ne fait que reculer l'échéance de la décrépitude de toute forme de vie sur cette terre, étant arrivé au bout de ce qu'il était possible de faire dans cette lutte où la bactérie, l'un des premiers êtres vivant sur cette planète, risque bien d'être le dernier.

 

A qui profite le crime ?

 Dés 1954, on a commencé "à forcer" le bétail avec des antibiotiques et à conserver les aliments dans des solutions qui en contiennent. De plus les antibiotiques sont utilisés pour traiter les maladies des animaux. Certains ne sont disponibles en médecine humaine que sur ordonnance. Par contre, ces médicaments sont en vente libre pour les éleveurs.  Il y a donc un risque qu'aucun vétérinaire ne contrôle le traitement des maladies des animaux. Les traitements peuvent être donnés sans contrôle à l'animal prétendument malade, et de façon préventive au reste du troupeau. Le nombre des animaux exposés à l'antibiotique est ainsi multiplié, ainsi que les risques d'apparition de bactéries résistantes au remède.

Avion

 Une autre utilisation des antibiotiques en agriculture consiste à pulvériser des antibiotiques sur les récoltes pour empêcher et traiter des maladies. Les espèces bactériennes responsables de maladies des plantes sont différentes de celles responsables des maladies humaines, mais elles peuvent appartenir aux mêmes familles. Elles ont pour point communs de développer des résistances toujours plus efficaces aux traitements qu'on leur inflige. 
Le problème intervient si le gène de résistance est transféré aux bactéries qui infectent les humains. Cette mutation bactérienne rend alors les infections qu'elle produit plus difficile à traiter. C'est justement ce que Thomas O'Brien, chercheur à la faculté de médecine d'Harvard et plusieurs de ses collègues ont démontré au milieu des années 80. Ils ont publié une étude montrant que des gènes résistant aux antibiotiques trouvés dans des bactéries infectant des humains étaient identiques à ceux trouvés dans des bactéries infectant des animaux. Le docteur Louis De Brouwer écrit : « A l'évidence, il s'opère une sélection de bactéries génétiquement modifiées par une mutation, ce qui explique que ces bactéries deviennent résistantes. Si ces bactéries sont modifiées génétiquement, pourquoi pas les cellules normales ?». Ce dont on est sûr, c'est que les antibiotiques ont des effets secondaires sur les organismes humains, et à fortiori animaux. On note des effets toxiques sur les reins, le foie, la moelle osseuse, le système nerveux , des réactions allergiques, des réactions d'intolérance digestive, une diminution de la résistance naturelle aux infections et tout ce qui peut s'en suivre. Il faut aussi préciser que nombre d'antibiotiques passent dans le lait et dans le placenta.  

Vous vous souvenez que au début de ce texte nous avons croisé un chercheur qui porte le nom de Alan Ebringer. Pour ce dernier l'ESB n'est pas causée par des prions, mais par des bactéries ordinaires. Et d'après ce que nous venons de voir, émettre l'hypothèse que ce dérèglement bactérien pourrait être provoqué par des antibiotiques, sous quelque forme que ce soit, n'est pas plus aberrant que d'émettre " l'hypothèse d'une contamination croisée par les farines de viande d'os ", comme ne se gène pas de faire l'AFFSA. Mais il est vrai qu'il est plus facile de s'attaquer à des fabricants de farines animales qu'à l'industrie pharmaceutique, qui est souvent inextricablement liée à l'agrochimie et à la chimie, c'est-à-dire à l'élaboration d'organismes génétiquement modifiés, à la fabrication des pesticides et des herbicides par l'entremise de groupes internationaux tentaculaires. 

 Bien que les remous autour des OGM tendent à brouiller les cartes, les uns pariant plus sur la chimie et la pharmacie, les autres sur les OGM de deuxièmes génération sur les quelles nous reviendront, ces laboratoires garantissent un facteur de prospérité économique et de maintien de l'emploi dans chaque pays qui les abritent. Les quatre premier groupes agrochimistess mondiaux que sont Syngenta (issu de la fusion du groupe suisse Novartis et du britannique AstraZeneca), Aventis (franco-allemand), BASF/Cyanamid (allemand-américain) et Monsanto (américain) détiennent 61 % de parts de marché pour l'année 1999. Le groupe Syngenta emploi 23 800 salariés et réalisera plus de 7 milliards de dollars de chiffres d'affaires cette année, et celui-ci ne détient que 24 % des parts de marché d'un secteur dont le chiffre d'affaires dépasse les 25 milliards de dollars.

Si jamais on supputait une quelconque responsabilité du côté de ces multinationales, quel État prendrait le risque de voir disparaître les laboratoires, les industries agroalimentaires, les entreprises agricoles et d'élevage ? En effet, ces dernières sont maintenant obligées de recourir aux services des industries chimiques, de par les conditions de productivités imposées et les infections de bactéries renforcées par les anciens remèdes de ces mêmes conglomérats.

Mais quitte à faire des hypothèses, on peut s'interroger sur le sens de la déclaration d'un responsable de BASF cité dans Les Échos : « Les OGM vont se développer, cela paraît indiscutable, mais il faudra probablement attendre quatre ou cinq ans, le temps de convaincre les consommateurs européens notamment ». L'essor de plantes transgéniques résistant aux herbicides et aux pesticides, d'autres OGM de deuxième génération enrichis en vitamines ou à haute teneur en protéines, devrait assurer à l'agrochimie un niveau de rentabilité proche de celui de la pharmacie à plus ou moins long terme. 
 
La maladie de la vache folle arrive à point nommé pour accélérer les échéances et modifier les états d'esprit.

L'interdiction totale et injustifiée, si l'on en croit la divergence des avis scientifique dans le domaine, des farines animales devrait donner naissance à une relance de la production de protéines végétales de substitution, ce qui est plus facile à dire qu'à faire vue les réglementations de jachère en vigueur dans la communauté européenne. Et même si nous surmontons le problème de la réglementation actuelle, combien de temps les éleveurs vont-ils tenir avec du bétail qui fera triste mine vis-à-vis de la concurrence. Ce dernier grossira et grandira moins vite, il sera beaucoup moins productif que celui qui sera élevé avec des OGM de deuxième génération, et sera donc plus cher.

Le moratoire sur les farines animales par le gouvernement français risque de faire tâche d'huile dans l'union Européenne étant donné qu'il a pour but de " restaurer la confiance " des citoyens, qui, il est vrai, en a prit un sacré coup après le nuage de Tchernobyl qui ne s'est pas arrêté à nos frontières et l'affaire du sang contaminé ou il y avait beaucoup de responsables, mais aucun coupable. Une fois que cette confiance sera restaurée, il ne restera plus qu'à présenter les nouvelles OGM comme une planche de salut pour notre agriculture. On nous dira que cette fois on a le recul nécessaire pour les mettre en pratique, que de toutes façons, voilà déjà de nombreuses années qu'on les cultive sur des champs " test " de notre territoire et que personne ne s'en est aperçu ou ne s'est plaint de quelconques effets sur sa santé. On mettra en exergue l'exemple américain qui nourrit ses bêtes avec cette alimentation High-tech et qui n'a jamais eu à souffrir d'une épidémie aussi grave que celle qui a touché notre cheptel.

Bien sûr, je n'ose imaginer que cette épidémie qui ne touche que les pays européens, c'est-à-dire les plus réticents aux OGM, ne soit pas le fruit du hasard. Il serait vraiment totalement déplacé de ma part de penser que le seul mode d'alimentation substituable aux OGM, en l'occurrence les farines animales, ait été supprimé à cause d'une maladie inoculée par une main animée de vils intérêts. Ce serait souffrir d'une profonde paranoïa que de supposer que cette main travaille en collaboration avec les plus hautes instances internationales pour uniformiser au niveau mondial ce que nous produirons et ce que nous mangerons demain.

Je concluerai cet article en citant une dernière fois le Dr Louis De Brouwer : « Nous assistons depuis quelques années à une manipulation de l'opinion publique par le jeu de quelques journalistes et de quelques scientifiques grassement rétribués, qui sont chargés de nous faire croire que la couche d'ozone disparaît peu à peu au fil des ans et que cette disparition va provoquer un véritable désastre au niveau planétaire.(...). En réalité, un groupe industriel américain et non des moindres, le groupe Dupont de Nemours, pousse à la suppression des C.F.C. pour les remplacer par des produits plus coûteux dont il détiendra les brevets. Pour ce faire, Dupont de Nemours favorise les actions et les revendications d'extrémistes écologistes. Ainsi, durant les 20 prochaines années, cette entreprise réalisera des milliards de dollars de bénéfices grâce aux licences obtenues pour l'exploitation et la vente des substituts aux C.F.C. »

Toute ressemblance de la méthode évoquée par cet extrait avec le sujet qui le précède ne serait que pure coïncidence.


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