Mitch,
une humeur atmosphérique ?
L'Amérique centrale, un concurrent sérieux
Dans les zones franches d'Amérique centrale fleurissent de
nouvelles usines de sous-traitance étrangères appelées "Maquilas". Elles sont
nées de la volonté de délocalisation du Nord et de la nécessité de création d'emploi
au Sud. « Le principal attrait, pour les
investisseurs, explique M.Gilberto Wong,
secrétaire exécutif
de la Corporation des zones franches, c'est
l'existence d'un haut niveau de chômage et de gens qui veulent travailler
; ensuite, un salaire très compétitif ; enfin,
notre emplacement géographique, à deux heures de vol des États-Unis. »
Les enjeux sont de taille.
Pour les entreprises asiatiques, qui, dans leurs pays d'origine, ont rempli leurs quotas
textiles à destination des Etats-Unis, l'Amérique centrale, qui bénéficie d'accords
préférentiels, est une plate-forme inespérée pour accroître, malgré tout, leurs
exportations. Pour les firmes américaines (comme pour les autres), un pantalon qui
représente 0,20 dollar (1,20 francs) en salaire se vend au moins 20 dollars (120 francs)
à New York, Boston ou Chicago.
Une entreprise américaine peut donc réduire
considérablement ses coûts de production rien qu'en se déplaçant à quelques centaines
de kilomètres. Cela risque de perturber sérieusement le taux de chômage compétitif des
Etats-Unis, et de remettre en cause leur bonne santé économique. Siège
des plus grandes institutions économiques, tel que le F.M.I., les Etats-Unis feraient
piètre figure à donner des leçons au monde entier si leur situation n'était pas ce
qu'elle actuellement : saine et compétitive, d'un point de vue libéral.
En ce qui concerne le Nicaragua, la loi d'autonomie votée
en 1987 par les sandinistes et inscrite dans la Constitution n'a jamais été « réglementée ».
La faille a largement profité au gouvernement de Mme Violeta
Chamorro, qui
applique une politique de droite, et lors de l'arrivée au pouvoir de M. Alemán.
D'autant que la Banque mondiale et le FMI poussent à privatiser (la pêche, les
industries forestières et minières), à démarquer les territoires indigènes - pour
pouvoir mettre les terres nationales en exploitation. Or un authentique pouvoir régional
autonome serait susceptible de faire obstacle à l'exploitation indiscriminée
des ressources.
M. Juan Pais Lopez,
incorporé en 1992, vu ses compétences, au
sein du tout nouveau secrétariat à l'éducation du gouvernement autonome régional,
déclarait l'année dernière :« Beaucoup souhaitent la tenue
d'une session de l'Assemblée nationale pour supprimer l'autonomie. Ce serait la pire des
erreurs politiques. Parce que, dans ce cas, ici, il y aura une guerre. Et pour
l'indépendance, plus pour l'autonomie. »
Le F.M.I. se retrouve pris au piège
par le déroulement d'événements qu'il n'avait pas prévu. La situation politique, bien
que tendue, reste stable. L'activité économique est prospère de par l'exploitation que
subissent les travailleurs des pays d'Amérique centrale. Ces pays qui étaient
dépendants de l'aide internationale se mettent à voler de leurs propres ailes, et en
viennent à dépeupler le parc industriel américain.
Mitch, un cyclone qui arrive à point nommé
Les organes essentiels de l'infrastructure économique sont détruits
dans les deux pays les plus touchés: 169 ponts ont disparu au Honduras et 80 au
Nicaragua, ainsi que des centaines de kilomètres de routes. Dans toute l'Amérique
centrale des dizaines de milliers d'hectares de cultures, notamment de riz et de maïs,
qui forment l'essentiel de la nourriture de ses habitants, mais aussi de café et bananes,
principaux produits d'exportation de la région, ont été emportés. Les multinationales
agroalimentaires, source de devises, estiment leurs pertes à 80 %. "Le pays a fait
un bon en arrière de 50 ans" a déclaré Carlos
Flores, président du Honduras. Les spécialistes sont unanimes : des années et des milliards seront
nécessaires pour que l'Amérique centrale se remette de cette catastrophe. Après
l'eau, le feu: tandis que la tempête s'éloignait et que la nuit tombait, une coulée de
lave s'échappait du Cerro Negro, au nord-ouest du Nicaragua, et provoquait l'évacuation
des villages avoisinants.
Le cyclone Mitch est l'un des plus puissants du siècle. Il s'est
montré plus dévastateur que Fifi, le cyclone de 1973. Né le 21 octobre à 500 km au sud
de la Jamaïque, il est monté très rapidement en puissance, atteignant sa pression la
plus basse, le 26 octobre, au large du Honduras. Après le 26 octobre, le cyclone a
commencé à s'affaiblir, et s'est déplacé vers les terres, où il a stagné,
contrairement à la majorité des cyclones. Mitch est resté au-dessus du Honduras et du
Guatemala les 30 et 31 octobre.
Il était au sud de la Floride au matin du 5 novembre, avec une intensité beaucoup
plus faible. Outre sa formation très rapide, une
autre originalité de Mitch est le lieu de sa naissance situé très près des
côtes américaines ; les cyclones commencent habituellement leur carrière
meurtrière beaucoup plus à l'Est, jusqu'aux îles du Cap Vert.
Une impression de déjà vu
En 1973, le Honduras accusa les Etats-Unis de voler sa pluie et
de provoquer une grande sécheresse en détournant artificiellement l'ouragan Fifi pour
sauver l'industrie touristique de la Floride. Cet ouragan avait causé, jusqu'à l'arrivé
de Mitch, les plus grands dégâts jamais vus dans l'histoire du Honduras. Les Nations Unies travaillent à interdire toute guerre touchant à
l'environnement mais c'est une affaire complexe et difficile et il est, pour ainsi
dire, impossible d'y arriver. Lowell Ponte cite dans "The cooling" des
fonctionnaires de l'armée qui avouèrent que des avions du gouvernement américain
avaient mis fin à l'aridité de terres aux philippines et aux Açores pour protéger les
intérêts militaires des Etats-Unis. Il y a, de plus, des preuves que l'énorme
bouleversement causé au temps en 1982/83 par El Niño dans l'océan Pacifique a été
provoqué intentionnellement par une intervention des soviétiques dans l'ionosphère.
On peut noter au passage que la navette Discovery était en orbite du 29 octobre au
7 novembre 1998, au moment où Mitch a atteint le Honduras.
Le phénomène El Niño est une perturbation du temps d'origine naturelle dans la
région du Pacifique qui se produit environ tous les dix ans. En général, il provoque
d'importantes chutes de pluie dans des petites parties du Pérou et dans une zone limitée
en face de la côte ouest de l'Amérique du Sud. Cependant, lorsque
El Niño eut lieu en 1982/83, ses effets furent énormément changés : les alizés
à l'équateur qui soufflent d'Est en Ouest dans l'hémisphère Sud furent, pour ainsi
dire, refoulés, ce qui retint les courants d'eau chaude qui s'écoulent normalement vers
l'Asie. L'eau se mit alors à refluer et à s'accumuler devant la côte ouest de
l'Amérique du Sud. Pour des raisons inconnues des météorologues, les alizés se mirent
à souffler dans la direction opposée, ce revirement apporta des chutes de pluie
diluviennes au Pérou et causa des périodes de sécheresse en Australie. Ces alizés
provoquèrent aussi des tremblements de terre, des coulées de boue ainsi que des tornades
dans le Sud de la Californie et le long de la côte Est de l'Amérique du Nord et de
l'Alaska.
Cet exemple explique précisément les conséquences des ondes
ELF qui sont envoyées à travers la Terre vers l'ionosphère à l'aide d'un
émetteur-renforçateur Tesla pour provoquer de gigantesques vagues stationnaires. Ces
ondes ELF (Extremely Low Frequences = fréquences extrêmement basse) furent découvertes
au début de ce siècle par
Nikola Tesla. Celles-ci servent
alors de mécanisme pour bloquer le temps atmosphérique afin de provoquer de façon
soudaine un bouchon inattendu avec les alizés soufflant d'Est en Ouest dont nous venons
de parler. Déjà en 1978, le Dr Michrowsi du Département d'Etat canadien disait que les
Soviétiques avaient réussi à bloquer la résonance électrique de la Terre et qu'ils
étaient, par la même, capables d'émettre des ondes stationnaires relativement stables
et assez bien localisées grâce auxquelles le Jet stream au-dessus de l'hémisphère Nord
pouvait être endigué ou déplacé.
Hormis les conditions
atmosphériques, ces ondes sont aussi capables de modifier le
comportement humain, au niveau neurologique et physique.
De par les progrès fulgurant de la
technologie ces dernières années, on ne peut que s'interroger sur des catastrophes qui
arrivent à point nommé, autant en Chine qu'en Amérique centrale, et qui vont permettre
au F.M.I. d'accentuer sa politique de dépendance. On peut d'ailleurs s'interroger
aussi sur le sens de la phrase concluant la déclaration du Président du Comité
exécutif en session spéciale de l'OCDE, M. Stuart
Eizenstat, Sous-Secrétaire dEtat (Etats-Unis), qui eut lieu à Paris le 23 octobre 1998 :
"Des représentants de haut niveau des 29 pays Membres de lOCDE et de
la Commission européenne se sont réunis à Paris le 22 octobre au sein du Comité
exécutif en session spéciale (CESS) de lOCDE. Jai eu lhonneur
dêtre élu à la présidence de cette réunion. Pour la première fois à
loccasion dune réunion du CESS, de hauts fonctionnaires de la Banque mondiale
et du FMI, ainsi que M. Renato Ruggiero, Directeur général de lOMC, ont participé
à ces travaux pour examiner le rôle que pouvait jouer lOCDE face à la crise
financière mondiale. (...) Les délégués ont aussi
entendu une présentation du Secrétariat de lOCDE sur le développement durable,
qui a mis tout particulièrement laccent sur le rôle des changements climatiques."
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