Un mensonge qui cache un mensonge
Trois hypothèses (au moins) se font concurrence pour expliquer la catastrophe du vol TWA 800.
La théorie
Le Boeing 747-100 qui assurait le vol TWA 800 du 17 juillet 1996
reliant New York à Paris Roissy a survolé la zone W-105, au Sud Est de Long Island. Ce
survol fut fatal aux 230 passagers, dont 43 Français et 54 membres d'équipages, qui ne
se doutaient pas qu'ils étaient en train de traverser une zone d'essais militaires, et
que leur avion était un des éléments du trafic civil neutre qui, d'après la Navy,
n'aurait jamais du être inquiété.
Le premier mensonge
Aujourd'hui, après les mois d'investigation du F.B.I., la thèse de la bombe a été
abandonnée, fautes de traces d'explosifs sur les restes de l'appareil. Le défaut de
construction a été présenté comme étant la cause probable de la catastrophe et c'est
celle qui est désormais retenue officiellement. Sans qu'aucune preuve formelle n'ait pu
être apportée...
Le second mensonge
La Navy a mis au point un système de missile qui, pour
faire simple, est capable de faire la différence entre le trafic civil neutre, les avions
alliés et les ennemis. Ce système était testé ce 17 juillet. Il n'y avait plus aucun
trafic aérien civil sur la zone W-105. Un avion cible était alors lancé peu avant
20H30.
Il a été photographié en arrière plan par Linda Kabot, à Westhampton Beach(Long
Island) alors qu'elle cadrait une assemblée festive de politiciens locaux.
Peu après, le système de gestion par radar
et de ciblage AEGIS-CEC équipant les bâtiments déployés dans la zone W-105, a été
brouillé par de multiples interférences électroniques. Toutefois, l'un des radars a
réussi a définir la trajectoire du drône afin d'autoriser le lancement d'un missile
antimissile Standard III A ou IV.
La trajectoire de ce missile était sensé approcher le plus possible
celle du drône, afin que la tête chercheuse à radar semi actif de bord se
verrouille sur la cible au moment où le missile Standard commencerait à plonger vers l'avion cible.
00 h 30 min 42 s. Une anomalie (cercle vert) sera présente sur l'écran radar
pendant 9 secondes, il s'agit du missile cible. Cerclé de rouge, le vol U.S. Air qui va
croiser la route du vol TWA, l'obligeant à emprunter un couloir aérien particulièrement
bas. Cerclé de jaune, un P3 Orion de l'U.s. Navy qui surveille de près le missile cible.
Deux minutes après le drame, nous pourrons apercevoir sur l'écran radar l'écho d'un
hélicoptère militaire de l'U.s. Navy...
Mais avant que le missile ne perçoive
l'indispensable correction de trajectoire du radar AEGIS-CEC, ce dernier est devenu
subitement aveugle. Le missile devenu autonome a alors suivi sa
programmation initiale interne, recherchant activement une cible.
C'est alors qu'il détecta
le vol 800 de la TWA.
La vérité ?
Les deux versions précédentes seraient plausibles si elles ne jetaient
pas aux oubliettes quelques détails qui nous laissent entrevoir une troisième
hypothèse.
Sur les bandes vidéo du contrôle radar de l'aéroport J.F. Kennedy, on
peut constater la présence d'une "anomalie" à 00 h 30 min 35 s. Cette
dernière est encore là à 00 h 30 min 42 s. Puis, tout à coup, à 00 h 30 min 44 s,
l'anomalie disparaît. La catastrophe se produit à 00 h 31 min 17 s. La durée de la trace suspecte laissée sur les scopes induit une vitesse
beaucoup trop lente pour qu'il puisse s'agir d'un missile. En effet, si on admet la
possibilité d'une attaque par un missile à énergie cinétique, utilisant sa seule force
d'impact, sans charge explosive, sa vitesse devrait être de 1500 mètres par seconde
environ. Les radars d'aéroports sont des radars d'approche primaires ou secondaires qui
n'ont pas la possibilité d'accrocher un missile volant trop vite pour eux et n'ayant pas
d'émetteur d'identification radar, ce qu'on appelle des transcodeurs.
De plus, "ce qui est troublant, affirme un expert, c'est que
l'avion de la TWA disparaisse en quelques secondes. Un missile n'aurait pas pu obtenir un
tel résultat." Ensuite, il est étrange qu'un missile ait frappé à l'avant
des ailes, alors qu'il aurait dû être attiré par le dégagement de chaleur des quatre
réacteurs du Jumbo Jet.
Enfin, de nombreux témoignages de civils de Long Island relatent la
présence d'une lumière blanche qui aurait fait deux fois le tour de l'avion avant
l'explosion.
Conclusion (provisoire)
On aura compris qu'en premier lieu, les
autorités américaines veuillent se disculper dans cette affaire. Mais quitte à ce que
la théorie de l'accident imputable seulement à un défaut de construction ne cède face
à des investigations plus poussées, mieux vaut mettre en cause une erreur de l'US Navy
que d'avouer une collision avec un
OVNI.
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Sources:
REVELATIONS, n°21 par Hugo Nhart.
Richard D. Nolane, Vous et votre avenir, n° 183, décembre 1998.
PARIS MATCH du 20 mars 1997.