En ce qui concerne le taux d'alcoolémie d'Henri
Paul, je vous conseille la lecture de l'excellent ouvrage d'Hugo Nhart,
" Lady Diana, hypothèse attentat ".
En ce qui concerne la vitesse excessive, Jean-Pierre Beltoise, pilote de son état, a déclaré à
qui voulait l'entendre que " au-delà de 130 km/h, le conducteur
allait à coup sûr à la casse sur cette voie limitée
à 50 km/h ". Mais il suffit de se placer aux abords du
tunnel pour s'apercevoir que les automobilistes qui abordent le tunnel sont plus proches
des 100 km/h que des 50. Par ailleurs, Henri Paul connaissait
parfaitement cette route et savait qu'un virage et un rétrécissement précédaient
l'entrée du tunnel. Le radar qui a flashé la Mercedes à
une vitesse de 196 km/h était situé sur le terre-plein du cours
Albert 1er,c'est-à-dire 400 mètres avant le tunnel. On tente
de nous faire croire que durant ces 400 mètres, la Mercedes n'a pas
ralenti, a réussi à négocier le virage, puis a freiné tout
en conservant une trajectoire rectiligne pour aller percuter à deux
reprises les piliers du pont, à gauche de la route. Si la vitesse de
la Mercedes avait été la cause de cet accident, il me semble
que le conducteur aurait perdu le contrôle du véhicule dans le
virage précédant le pont, et que la Mercedes, entraînée
par son élan, aurait percuté en premier lieu, et avec plus de
gravité, le côté droit de la route.
De plus, les traces
de freinages se situent après le virage. En général, on freine avant le danger, et non pas après!
Ces considérations m'amènent
à penser que c'est une fois le virage passé qu'Henri
Paul s'aperçoit de la présence d'un danger. Et c'est là qu'il faut prendre en considération les déclarations des premiers témoins qui seront, soit écartées, soit reniées un peu plus tard.
C'est ainsi que j'ai retrouvé
le témoignage de Brenda Wells, une
secrétaire britannique qui habite Paris. Elle a été contrainte de se ranger par deux motos
qui poursuivaient à vive allure une grosse limousine, et une voiture
de couleur sombre suivait les motos, alors qu'elle se dirigeait vers le tunnel.
Reste à savoir à quelle distance du tunnel Brenda Wells a été obligée de disposer son véhicule sur le bas-côté.
François Levistre remet les
choses au point dans le n° 2773 de " Ici Paris " daté
du 26 août 1998. Cet ancien mercenaire a constaté que son témoignage
avait été déformé dans les journaux. Il donne
donc la version des faits tel qu'il les a réellement vécus le
soir du drame :
La Mercedes fonce à 196 km/h sur le cours précédant le tunnel de l'Alma. Le plus grand danger de ce tunnel est le virage en amont. Au regard des premières traces de freinage laissées par la Mercedes, celle-ci a bien évité ce danger. En effet, les traces sont rectilignes et d'une longueur de 16 mètres, ce qui prouve que la Mercedes n'était pas déséquilibrée par le virage précédent, mais qu'elle freinait afin d'éviter un obstacle situé devant elle. Il faut dire que l'entrée de ce tunnel est telle que l'on ne peut voir ce qui se situe à proximité que lorsque l'on a passé le virage qui y mène.
François Levistre s'engouffre
dans le tunnel. Une voiture blanche débouche de la voie parallèle
à celle où roulent François et la Mercedes. La Mercedes
pénètre à son tour dans le tunnel. C'est alors qu'Henri Paul voit une voiture blanche roulant à vitesse réduite au milieu
de la chaussée. Il sait qu'il ne peut freiner en tournant car sinon,
à cette vitesse, c'est la perte de contrôle assurée.
Il freine, l'A.B.S. est défaillant, il laisse 16 mètres de gomme
sur l'asphalte et donne un coup de volant au dernier moment.
Il accroche le clignotant arrière
de la voiture qu'il percute. Le rétroviseur droit de la Mercedes vole
en éclat. La voiture accrochée laisse des traces de peinture de
couleur bleue sur le flan droit de la Mercedes. Il n'est pas impossible
que cette voiture est été partiellement ou entièrement
repeinte, ce qui expliquerait la confusion des témoignages quant à
la couleur de la voiture sortant du tunnel. La voiture blanche, ou bleue,(Fiat
Uno?) a peut être servi de voiture tampon afin que la Mercedes soit
ralentie et
que ses airbags se déclenchent.
La Mercedes ralentie, mais continue
sa trajectoire le temps que les airbags se dégonflent et que la situation
revienne à la normale à l'intérieur de la voiture.
C'est alors que deux coups de feux sont tirés
sur l'un des pneus de la voiture, comme l'affirme Glyn Jones,
ex-agent des services secrets britanniques.
Ces coups de feux ont été entendus par deux témoins
situés au-dessus du tunnel. Une moto noire surgit et double la Mercedes
encore emportée dans son élan. Le système de frein défectueux
(car un ABS ne laisse pas de trace de freinage!), ne lui permet pas de ralentir
suffisamment sa vitesse afin que celle-ci ne demeure pas dangereuse à
un endroit aussi sensible : une route bordée de piliers. Le passager
de la moto noir flash le conducteur à l'aide d'un système aveuglant,
et celui-ci perd alors définitivement le contrôle du véhicule.
Vous allez me rétorquer
que cela fait beaucoup d'intervenant, même s'il y a complot. Mais souvenez-vous de J.F.K.. Au début de l'affaire, il n'y avait qu'un tireur. On a scientifiquement
prouvé qu'il y en avait au moins deux, et peut-être trois…
Cette hypothèse
nous permet de résoudre le problème des témoignages contradictoires
vis-à-vis des couleurs des différents véhicules. Elle résout
l'énigme des deux traces de freinage consécutives.
Mais elle met en lumière la thèse du complot , ce qui explique peut-être pourquoi elle ne sera pas retenue.
Quand on sait que les
lignes des principaux journaux de presse people ont été mises sur écoute au petit matin du 31 août et que
la police de l'air et des frontières reçoit l'ordre de surveiller les départs pour Londres, on peut se demander
si la thèse du complot n'est qu'un fantasme de paranoïaque. Le préfet
de police et ses collaborateurs contactent eux-mêmes les directeurs de
certains organes de presse.
Jacques Chirac est formel : blackout complet sur
les circonstances de l'accident.
La garde à vue des photographes sera prolongée jusqu'au rapatriement
du corps. Plus tard, la mise en examen sera le meilleur moyen de s'assurer
de leur silence. L'ordre de faire le blackout sur l'accident de la princesse
est confirmé. Plus d'un an après un accident qui n'est que le
résultat d'un malheureux concours de circonstances (le taux d'alcoolémie
du chauffeur, la vitesse excessive et la configuration des lieux), nous sommes
face à une affaire d'Etat qui le demeure aujourd'hui.
Alors pourquoi a-t-on transformé un banal accident en secret d'Etat ?
Un an après les faits, Richard Tomlinson, ancien officier du Special Air Service (SAS) et ex-agent des services secrets de Sa Majesté,
parle. Après que la DST l'ait interpellé sur requête des
Anglais le 1er août 1998, et l'ait relâché au bout de
24 heures, il décide de se rendre chez le juge Hervé
Stephan le 28 août. D'après lui, Henri Paul travaillait
pour le compte du MI 6 (service de renseignement extérieur britannique), et l'accident
survenu sous le pont de l'Alma renvoie à un projet d'attentat monté
par le MI 6 pour supprimer le président Slobodan
Milosevic, et qui n'a jamais eu lieu. Les espions britanniques
devaient éblouir le chauffeur du chef d'état serbe avec un
engin spécial pour qu'il perde le contrôle
du véhicule sur une route vers Genève, et qu'il fonce dans le
décor...
La chaîne de télévision
Franco-Allemande " La Sept Arte " a relancé sans le vouloir
la thèse de l'attentat dans l'affaire Diana. Le jeudi 28 octobre
1999, le documentaire " Spetsnaz, un commando à
la dérive " nous montrait des unités spéciales de l'armée de
l'ancienne Union Soviétique qui offrent leurs services à
tous ceux qui sont prêts à les payer.
Je cite le témoignage du mercenaire :
« Lors d'une mission, on a tué un homme sans un seul coup de
feu. Il roulait à grande vitesse avec une Mercedes, et on nous avait
informés qu'il serait accompagné de trois voitures d'escorte.
Il fallait donc être discret. Il faisait sombre et il fonçait
à 130 km/h. On a braqué cette torche
électrique sur le pare-brise et boum c'était fini.
Quand on a ouvert la Mercedes, ils étaient tous en bouillie. »
Richard Tomlinson a aussi affirmé que le numéro deux de l'antenne du MI 6 à
Paris est reparti précipitamment pour Londres juste après la
mort de Diana. Or il était prévu qu'il reste encore deux ans
en France.
De plus, Trevor Rees-Jones et Kes Wingfield, les gardes du corps de Diana et Dodi, étaient d'anciens SAS. Il est
courant que les anciens des sections d'élite de l'armée britannique,
les SAS, restent toute leur vie fidèles à leur corps d'origine.
Enfin, je tiens à rendre hommage à Hugo Nhart, décédé le 23 août 2022, le seul journaliste d'investigation à avoir sérieusement enquêté sur l'affaire Diana. En 2007, il démontre dans son livre document "Pièges sous l'Alma" que toute l'affaire de «l'accident du pont de l'Alma» peut se raconter comme une opération de basse police qui tourne mal, un fiasco qui n'est pas sans rappeler celui du Rainbow Warrior.
Sources :
Sud Ouest : 5/11/97
Marianne : n° 71 08/98
VSD : n°1101 10/98
Ici Paris : n°2773 08/98
France Soir : 10/09/97 et 22/09/97
Le nouveau détective : n° 784 09/97
France Dimanche : n° 2667 et 2714
Hugo Nhart : " Lady Diana hypothèse attentat "
@conspiration.org
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