Swissair 111
La catastrophe du vol Swissair 111 accumule toutes les contradictions, et des questions restent sans réponses.
Les faits
Un avion de la Swissair s'est abîmé en mer le mercredi 2 septembre
1998, à 22H30,(1H30 GMT) heure à laquelle il disparaît totalement des écrans de
contrôle. Urs Zimmermann, le pilote âgé de 50 ans, envoie à 22H14 un message qui
indique qu'il y a de la fumé dans le poste de pilotage, et signal par code que la
situation est grave mais pas désespérée. En cas de feu, les pilotes se doivent de
réduire leur altitude. L'avion est alors à une altitude de 10 000 mètres quand il
entreprend sa descente. A 22H15 le pilote avertit d'un "mayday!mayday!mayday!"
que l'avion qui se trouve maintenant à 2.500 mètres est en danger "grave et
imminent". Le pilote annonce alors qu'il va larguer du fuel et faire un atterrissage
d'urgence à Halifax.
Suit un silence radio denviron six minutes jusquau crash.
Les témoins
La vérité ne fait pas peur à Info Dimanche.
Pour mieux comprendre ce qui a pu se passer cette nuit-là, nous allons découvrir ce
qu'ont vu ou entendu les témoins, de façon chronologique.
- Harry Publicover et son épouse Shirley vivent à
Indian Harbour, sont dans une zone où les avions passent habituellement si haut qu'ils ne
peuvent ni les voir ni les entendre. "Il était 10h25 très exactement, se souvient
Shirley. On rentrait de chez ma soeur et parquait la voiture devant la maison. Nous avons
alors entendu un bruit effroyable. Tout à coup surgissant de derrière la forêt, nous
avons vu un avion rasant la cime des arbres, juste en dessus des lignes
téléphoniques. Il est passé en dessus de notre maison. Très exactement entre le garage
et la maison. J'ai eu la peur de ma vie."
"Il n'y avait pas de lumière à l'extérieur, déclare Harry, mais l'intérieur était éclairé comme un hôtel.(...) On pouvait
presque voir les passagers par les hublots. Ce qui m'a surpris c'est qu'il n'avait pas de
feu de position rouge ou bleu, comme on voit normalement sur les avions en vol. Le train
d'atterrissage n'était pas sorti. J'ai eu l'impression que l'avion essayait de reprendre
de la hauteur une fois sur la mer, en direction de Peggy's Cove. Ensuite, nous avons senti
une très forte odeur de kérosène. Je n'ai jamais senti une pareille odeur de ma
vie.(...) Ca a senti fort pendant une minute, mais il s'est mis à pleuvoir. Après la
pluie, je suis sorti et ça sentait encore mais pas autant".
Les pêcheurs participant aux recherches en mer rapporteront de fait avoir senti sur
la zone une très forte odeur d'essence.
Juste avant que l'on perde le contact radio, un radioamateur a, semble-t-il, capté les
derniers mots du pilote, prononcés d'une voix faible : "Je tombe".
- Brenda Murphy, 28 ans, de New Harbour dans la
péninsule de Blandford entendit un bruit semblable à "celui d'un hélicoptère,
mais en beaucoup plus fort". Toute la maison tremblait. La jeune femme s'est alors
précipitée à la fenêtre. "J'ai vu très distinctement un avion, juste en face de
moi, il était à peine à 800 pieds au-dessus des arbres. Il était tellement bas, son
train d'atterrissage était sorti. Il n'y avait aucune lumière à l'intérieur ".
Brenda est catégorique: "L'avion était en feu. J'ai vu
comme une balle de flammes bleues en avant de l'aile gauche. J'ai suivi l'appareil du
regard au moins sept à huit secondes. Avant de le perdre de vue, je l'ai vu amorcer un
virage à droite. J'ai entendu ses moteurs, comme s'il essayait de reprendre de
l'altitude.
- Deannie Park, un vétérinaire de New Harbour dont
la maison surplombe l'océan, affirme: "J'ai tout vu, il est passé à côté de ma
maison en frôlant la cime des arbres avant de s'abîmer à deux kilomètres de chez
moi". Mais elle s'oppose à en dire plus, prétextant que les "enquêteurs lui ont demandé de ne rien dire".
- Trish Hugues, témoin auditif habitant sur l'île
d'East Ironbound, le point terrestre le plus proche du crash, déclare: "J'ai entendu
l'avion puis une explosion. Je n'ai plus entendu l'avion. J'ai compris ce qui venait de se
passer. J'ai regardé ma montre: il était 10h28".
Le MD 11
Le commandant de bord
François Clavadetscher chez Swissair déclare :
- - "Dans le cas du MD-11 de Halifax, léquipage a accumulé les situations les
plus difficiles et les plus redoutées qui soient, en même temps: le feu, la fumée, la
nuit et lamerrissage. Pour avoir une chance de réussir un amerrissage, il faut
affronter la mer parallèlement à la houle. Car percuter une vague haute de deux ou trois
mètres à 250km/h, de face, équivaut à entrer en collision avec une colline. A ces
vitesses-là, leau est aussi dure que du béton. Pour avoir une chance de succès,
il faut au minimum être en mesure dapercevoir cette houle. Alors imaginez... De la
fumée dans le cockpit, la nuit... identifier les vagues et leur direction devient
extrêmement difficile. Ajouter à cela les alarmes qui hurlent et les voyants lumineux
qui flashent... ça doit vraiment être terrible.(...)
- - Que pouvaient faire les pilotes?
- Ce que nous savons, cest que le MD-11 immatriculé HB-IWF na subi aucun
retard technique à New York et a décollé sans problème, sans attente, avec 64 tonnes
de kérosène.(...)
- Gardez-vous confiance en cet avion?
- Le MD-11 est une machine très fiable. Dérivé du DC-10
dont la naissance date dune trentaine dannées, le MD-11 est particulièrement
bien équipé. Les systèmes sont redondants et offrent un très haut niveau de
sécurité.(...)"
A l'opposé, Alex Richman, spécialiste de la sécurité aérienne d'Halifax, compare
dans sur le plan de la sécurité le MD11 et le Boeing 757, des appareils à peu
près similaires et construits à la même époque, et y détecte des problèmes . Ce
rapport devrait paraître dans le prochain bulletin spécialisé "Aviation
quantitative reports on safety".
Aux termes de ce document, il apparaît qu'il y a eu en cinq ans aux Etats-Unis 167 rapports et recommandations sur des problèmes de sécurité
concernant un peu moins de cinquante MD-11, contre 144 concernant plus de 300
Boeing 757. Des chiffres encore plus troublants si on les compare au nombre d'envols, de
96.500 pour les MD-11 contre près de 2,2 millions pour les 757.
Les boîtes noires
Les boîtes noires contiennent respectivement les données du vol (Flight Data
Recorder) et l'enregistrement des conversations dans le cockpit (Voice Recorder).
La première a été récupérée le 6 septembre, et envoyée aussitôt à Ottawa pour
analyse. Mardi 8 septembre, nous apprendrons que cette boîte noire ne contient pas
d'information sur les six dernières minutes du vol. Selon Vic Gerden, chef des
enquêteurs du Comité de sécurité des Transports canadiens, l'enregistreur des données
de bord s'était en effet arrêté quand l'avion a plongé en dessous d'une altitude de
3.000 mètres.
Il est très probable, a-t-il jugé, que l'avion avait à ce stade
perdu son alimentation en courant électrique. Dans la même journée, il révise
sa position et déclare que la boîte noire ne donnait "pas
d'indication d'une panne électrique" mais qu'on y relevait de "nombreuses irrégularités dont la plupart sont à la fin de
l'enregistrement". Il ajoute : "La période la plus cruciale n'est pas
les six dernières minutes, comme certains pourraient le penser, mais celle qui précède
ces six minutes".
La deuxième boîte noire a été découverte vendredi 11 septembre. Le 15 septembre,
un communiqué du Bureau canadien de la Sécurité des Transports (BST) nous apprenait que
"Les enregistreurs se sont arrêtés à peu près au même moment, quelque six
minutes avant que l'appareil ne s'écrase près de Peggy's Cove", au large de la
Nouvelle-Ecosse.
Il faut savoir que les deux boîtes noires ne fonctionnent pas
sur la même alimentation électrique.
Points communs avec le TWA 800
On peut constater que certains éléments de cette investigation nous ramènent au
crash du TWA 800 du mois de juillet 1996.
- Selon Edward Block, un expert en électricité qui travaille sur l'accident du vol
800 de la TWA en 1996, la fumée décelée par le pilote un quart d'heure avant la chute
avait probablement comme origine un problème de l'isolation électrique. En testant les
circuits après avoir descendu l'avion à 3.000 mètres, le pilote a donc dû remettre du
courant dans un fil dont l'isolant était calciné, ce qui a pu produire un court-circuit.
- Les autorités denquête envisageaient au début de l'enquête la possibilité de
reconstruire lavion comme cela avait été fait pour le Boeing de la TWA accidenté
à New York en juillet 1996.
- LUSS Grapple a appareillé de Philadelphie afin d'apporter son aide dans les
recherches de l'épave. Ce navire de la Navy est spécialement équipé pour ces
situations, et s'est illustré lors du crash du TWA.
- Les médias ont été éloignés du véritable lieu de la
catastrophe. En effet, le SR 111 s'est abîmé de l'autre côté de la baie, à 5
kilomètres au large de New Harbour, ce village étant le point le plus proche du crash
fatal. Peggy's Cove, lieu où les journalistes ont accouru en masse, n'est qu'à 10
kilomètres...
Les passagers
Analyses d'ADN, rayons X, étude de la dentition, tous les moyens sont mis en oeuvre
par les enquêteurs qui travaillent nuit et jour depuis la catastrophe de l'avion de la
Swissair pour identifier les "sacs de restes humains" des 229 victimes
récupérées en mer.
La Swissair a publié la liste des 215 passagers et des 14 membres d'équipage.
Six fonctionnaires de l'ONU figurent parmi les victimes, dont :
Jonathan Mann et Mary Lou Clements
- Jonathan Mann, spécialiste mondial du SIDA,
- Mary Lou Clements, sa femme, spécialiste des essais vaccinaux contre le VIH à l'OMS,
- Yves de Roussan, entré à l'UNICEF en 1987 en tant que chargé de programmes, il occupait le poste de Conseiller Régional pour l'Europe Orientale, les pays Baltes et les anciens pays de l'ex-URSS depuis 1997,
- Ingrid Acevedo, 32 ans Directrice des relations publiques pour la commission américaine
de l'Unicef, elle avait reçu Hillary Clinton à Genève en janvier 1998,
- Pierce Gerety, 56 ans Directeur pour les Grands Lacs auprès du Haut-Commissariat des
Réfugiés (HCR), il avait survécu à des missions périlleuses au Cambodge, au Congo, au
Rwanda... Il venait de quitter sa femme, Marie, et ses trois enfants, installés à New
York, pour rejoindre son bureau de Genève.
Celui qui aurait
dû y être !
Le
FBI a saisi à l'aéroport de New York tous
les éléments susceptibles de déterminer les causes du crash. Apparemment
le directeur du FBI suit la même piste car il a déclaré :
"Nous sommes
très intéressés par la liste des passagers"...
Richard Tomlinson avait réservé une place dans ce
vol, mais l'a manqué à la dernière minute car il a été arrêté en Amérique comme
citoyen indésirable. Si ce nom ne vous dit rien,
cliquez
ici et reportez-vous à la fin de la page qui apparaîtra.
Un attentat déguisé en accident
Cet accident accumule toutes
les contradictions,
et des questions restent sans réponses.
Tout d'abord les témoignages de personnes se trouvant sous le passage du
MD 11 lors de sa phase la plus critique qui attestent avoir vu les passagers à
l'intérieur de l'avion tellement celui-ci était proche d'eux, et éclairé "comme
un hôtel". Puis l'enquêteur principal qui nous dit qu'une panne électrique se
déclarant six minutes avant le crash pourrait être à l'origine du mutisme des boîtes
noires. Mais si il y'a eu une panne électrique, comment se fait-il que l'avion aperçu
par les témoins à basse altitude était éclairé "comme un hôtel". Je
suppose que l'alimentation des boîtes noires est conçue de telle sorte qu'elle ne peut
tomber en panne que lorsque plus rien ne marche dans l'avion. Alors, si ces boîtes noires
fonctionnaient, que veut-on nous cacher?
Puis l'enquêteur revient sur son hypothèse de panne électrique pour nous parler de
"nombreuses irrégularitées" sur les enregistrements. Lesquelles ?
Pourquoi les enquêteurs demandent aux témoins de se taire ?
Pourquoi ni les autorités ni les médias, en général, n'ont pas précisé que l'aile
gauche était en feu, alors qu'un témoin est formel sur ce point ?
Un commandant de bord habitué à voler sur ce genre de machine nous dit que le
MD 11 est
un avion très sûr, un spécialiste nous dit le contraire. Si l'hypothèse de l'attentat
est la bonne, il devient nécessaire à ceux qui l'ont élaborée de discréditer la
sécurité du MD 11 pour que l'hypothèse de l'accident devienne une évidence pour
tous.
De plus, pourquoi le F.B.I. s'intéresse de près à la liste des passagers si ce crash
n'est qu'un accident? Peut-être à cause d'un passager...
Coupable sans le savoir
Jonathan Mann, victime du crash, déclarait : " Il faut cesser de considérer le
SIDA seulement comme un simple problème médical mais, au contraire, redéfinir cette
maladie et l'appréhender, plus globalement, comme un problème social ". Cet homme
avait été l'initiateur et le directeur du Programme global de lutte contre le sida
(Global Programm on Aids) de lOrganisation mondiale de la santé de 1986 à 1990. Il
continua ses activités à Harvard où il fonda la Coalition pour une politique globale
anti-SIDA.
Quand on sait que certaines théories sur le SIDA affirment que cette maladie aurait été
répandue en connaissance de cause par certains afin de limiter le développement de la
population mondiale, et plus précisément celle du tiers-monde qui constitue un danger,
en cas de migration, pour les pays développés! Quand on constate que seul peuvent se
soigner du SIDA ceux qui ont les moyens de le faire, grâce à la trithérapie, on se dit
que cette théorie n'est pas si stupide. Quelqu'un d'aussi important que Jonathan Mann qui
s'attaque à ce problème en faisant prendre au gens l'inégalité des populations devant
la maladie selon leur niveau social et luttant afin de trouver un remède applicable aux
pays du Tiers-Monde peut contrecarrer les plans de certaines personnes.
Coïncidence : l'article d'où je tire les informations sur le crash(Libération 4/09/98)
fait face à un autre qui n'a à première vue aucun rapport :"Selon un rapport de
l'ONU, nous serons prés de 10 milliards sur la planète dans 50ans"...
Mais quand on connaît l'existence du rapport
NSSM 200 des Etudes de la
Sécurité Nationale, rédigé en avril 1974 par Henry Kissinger, alors Conseiller à la
Sécurité Nationale américaine, on peut mettre en doute le fait que ce puisse être une
simple coïncidence. Ce mémorandum fut déclassifié en 1990. Il y est stipulé, entre
autres choses, que : "Le dépeuplement est l'axe prioritaire de la politique
étrangère américaine dans les pays du Tiers-Monde.(...).La réduction du taux de
croissance des populations du Tiers-Monde est vitale pour la sécurité nationale
américaine". Il est aussi indiqué que de nouvelles conditions socio-économiques
engendrées par cet accroissement de la population pourraient nous conduire à une
augmentation de la délinquance juvénile, du chômage, des actes criminels, des émeutes
causées par le manque de nourriture, des mouvements séparatistes, des génocides, des
actions révolutionnaires...
Quand la croisade d'un seul homme, aussi
juste soit-elle,
peut faire vaciller tout le système économique, politique et social
d'une planète,
on réalise que les 228 autres victimes innocentes
font faible mesure dans
la balance.
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Sources :
Associated press du 3/4/6/8/9/10/13/15-09-1998
Libération du 4 septembre 1998
Facteur X n°14
News of the World du 13 septembre 1998
Info Dimanche du 4 octobre 1998, journal qui a disparu après moins d’un an d’existence.